Découvrir Saint-Just
Marc Belissa et Yannick Bosc, Découvrir Saint-Just, Paris, Editions Sociales, 2024, 184 p. Extrait de l'introduction : Le républicanisme de Saint-Just.
Louis-Antoine de Saint-Just est guillotiné le 28 juillet 1794 (10 thermidor an II) un mois avant son 27e anniversaire. Une « vie brève » comme l’écrivait le poète Robert Bréchon en 2003. Cette existence fulgurante et cette mort dans la fleur de la jeunesse ont été les éléments constitutifs d’une légende, noire et dorée, qui a figé son image, soit comme un jeune homme atroce, parangon de la « Terreur », soit comme un archange de la Révolution et parfois même comme les deux à la fois. Au sein de ce que le philosophe Jean-Pierre Faye nomme le « récit standard » de la Révolution française, qui oppose les droits de l’homme et la « Terreur »1, Saint-Just est donc placé du côté de la « Terreur », pour le meilleur (une énergie qui inspire les révolutionnaires du XXe siècle) et pour le pire (un « totalitarisme » que dénoncent les libéraux). En fonction des camps historiographiques et politiques, la découpe du récit standard, longtemps dominante, a ainsi engendré une bonne et une mauvaise Révolution française : pour la tradition libérale, celle des droits de l’homme par opposition à celle de la « Terreur » liberticide, dans laquelle Saint-Just est un repoussoir ; pour la tradition socialiste, celle du Gouvernement révolutionnaire par opposition à celle des droits de l’homme « bourgeois », dans laquelle Saint-Just est un modèle.
Aujourd’hui, la recherche historique tend à mettre ce schéma à distance. Tous les acteurs de la Révolution française, qu’ils soient révolutionnaires ou contre-révolutionnaires, utilisent le terme « terreur », au sens de la crainte qu’ils doivent inspirer à leurs ennemis. La violence est d'ailleurs dans tous les camps. Quant à la notion de « Terreur », entendue comme un système politique, les historiens rappellent qu’elle n’est pas mobilisée par ceux que l’on désigne comme les « robespierristes » (les « terroristes »), mais par ceux qui les ont supprimés2. Un mois après leur exécution, les thermidoriens dénoncent un « système de terreur » qui aurait été orchestré par Robespierre, Saint-Just et leurs « complices », afin de justifier leur élimination et de leur faire porter la responsabilité de la répression. Par ailleurs, ils n’associent pas seulement « le système de la Terreur » à la guillotine — le récit qui nous est parvenu — mais aussi à l’anarchie populaire qu’ils stigmatisent, et dont ils situent la source dans la Déclaration des droits et ses promesses d’égalité3. Les droits de l’homme ne sont pas encore à cette époque le socle du « libéralisme » et la justification du capitalisme ; la « Terreur » n’est pas réduite à une justice expéditive mais désigne également le peuple souverain en actes, en d’autres termes la démocratie.
Pour comprendre le républicanisme de Saint-Just, il faut donc penser ensemble, et non opposer, les droits de l’homme et ce que les thermidoriens désignent comme la « Terreur ». Il ne faut pas non plus l’aborder comme une théorie politique affectée et coupée de la pratique, ce que le mythe de « l’archange de la mort » (Michelet) nous a légué : un Saint-Just froid et hautain, promoteur d’un dogmatisme désincarné qui aurait eu pour principale fonction de conformer l'humanité réelle à un idéal abstrait. Le républicanisme de Saint-Just est celui d’un législateur et d’un représentant du peuple souvent envoyé en mission, en particulier aux armées, au plus près de l’action. La Convention nationale n’est pas un salon où l’on débat. Il s’agit d’établir la loi et de la faire appliquer, ce qui ne requiert pas un esprit philosophique tel qu’on l’imagine aujourd’hui, mais tel qu’on le conçoit au XVIIIe siècle. Ce rôle, Saint-Just le définit comme celui d’un « législateur philosophe »4. Lorsqu’il meurt à 26 ans, sa pensée est en construction et loin d’être stabilisée, même si elle est assise sur des bases solides, celles de la tradition républicaine. Ses connaissances reposent en partie sur des livres. Ce que nous savons de sa bibliothèque parisienne s’appuie sur l’inventaire constitué après son arrestation5. En revanche, nous n’avons aucune trace de celle dont il disposait au domicile familial de Blérancourt (Aisne). Saint-Just lisait Mably, Montesquieu, Rousseau et Hume, s’intéressait à l’antiquité romaine (Salluste) et possédait des ouvrages sur la Chine ancienne (Confucius) et l’Inde, un intérêt pour les civilisations extra-européennes qui est commun à l’époque. Toutefois, en homme des Lumières, son apprentissage du monde est d’abord fondé sur l’expérience, celle du sens commun qui l’incite à utiliser sa sensibilité et, suivant l’expression de Kant, à avoir le courage de se servir de son entendement (sapere aude !) afin d’agir. On le retrouve dans ce mot d’ordre qu’il formule devant la Convention lorsqu’il présente les décrets de ventôse : Osez ! Saint-Just aime l’action et le concret. Issu par la branche paternelle d’une famille de laboureurs picards, c’est pour l’avoir vécue qu’il connaît la culture populaire, le monde des campagnes et l’agriculture6. Il y a côtoyé le modèle de la communauté villageoise, qui a fortement influencé Babeuf son voisin — il vit à 30 km de Blérancourt —, et largement inspiré le programme politique et social de la Montagne7. La politique de l’an II est en grande partie dans les cahiers de doléances de la paysannerie. Contrairement à la lecture « léniniste » qui imprègne nos représentations et au mythe de la « dictature » du comité de Salut public, elle ne consiste pas dans une pratique verticale du pouvoir. En matière de politique sociale tout particulièrement, les représentants en mission n’imposent pas des décisions venues « d’en haut » (à l’image des préfets), mais informent la Convention des besoins et rendent compte de décisions locales qui devancent souvent la loi8. La Convention légifère alors afin d’encadrer des pratiques, le rôle du législateur-philosophe consistant à traduire en loi la demande de justice. Cela a longtemps nourri l’interprétation, aujourd’hui largement remise en question, selon laquelle les « bourgeois » de la Montagne, notamment Robespierre et Saint-Just, de manière opportuniste et purement tactique, reprendraient ces revendications afin de s’attacher le peuple dont ils ont besoin pour faire triompher la « révolution bourgeoise ».
Saint-Just est indiscutablement proche de Robespierre, dont il partage une même conception de la république démocratique, mais il n'est pas plus« robespierriste » que les Montagnards. Ce sont les thermidoriens et la contre-révolution qui ont forgé ce désignant politique équivalent à celui de « terroriste »9. Les Montagnards ne se revendiquent donc pas « robespierristes », mais de la Montagne, du « côté gauche ». Le Montagnard étant celui qui a le courage d’affronter le « Sinaï » des droits de l’homme — la montagne politique — au lieu de la contourner comme le fait le « côté droit ». À partir du moment où il entre au comité de Salut public, le 10 juillet 1793, les grands textes politiques de Saint-Just dont nous disposons sont des rapports faits au nom du comité — et parfois au nom des deux comités de Salut public et de Sûreté générale —, des textes collectifs qui sont inséparables des positions de la Montagne. Celle-ci s’est constituée sur la base d’affinités politiques, de combats partagés, mais elle n’implique aucune uniformité et est parcourue de tensions et de conflits. On a coutume de répartir les Conventionnels en trois groupes : à gauche, donc, les Montagnards, à droite les Girondins et au centre la « plaine » ou « marais ». Ces trois ensembles ne forment en rien des partis cohérents et disciplinés. Il n'existe pas de groupes officiels à la Convention mais des sensibilités. Les Girondins se méfient de l'intervention populaire et ont subi la révolution du 10 août 1792, alors que les Montagnards, proches de la Commune insurrectionnelle de Paris, en ont été les promoteurs. La Commune apparaît comme un contre-pouvoir populaire qu'une majorité de députés cherche à juguler. Les Girondins s'appuient sur les autorités départementales aux mains de propriétaires aisés qui leur sont favorables contre les autorités parisiennes où ils sont minoritaires, c'est le sens de leur « fédéralisme » que pourfend Saint-Just, et qui n'a rien à voir avec une « décentralisation », comme on le pense souvent. Ils défendent au contraire une conception très centralisée du pouvoir exécutif là où les Montagnards pensent le pouvoir exécutif au niveau des communes. Elles sont pour Saint-Just le lieu de la souveraineté. La politique économique de la Gironde est fondée sur le principe de « liberté illimitée » des propriétaires et l’équilibre naturel des marchés ; la Montagne met en avant le droit à l’existence et le contrôle démocratique de l’économie. Aux débuts de la Convention, les députés de la Plaine se rallient majoritairement aux choix politiques de la Gironde et isolent les Montagnards. Le rappel10et l’assignation à domicile d’une partie des Girondins à la suite de la révolution des 31 mai-2 juin 1793 change la donne. À partir de cette date et jusqu’en thermidor, ce que l’on nomme la « Convention montagnarde », correspond au moment où la Montagne, grâce à la pression populaire et l’état catastrophique dans lequel se trouve le pays, arrive à constituer une majorité autour d’un compromis politique fragile, dont la Constitution de 1793 est le fruit. De fait, celle-ci est bien en deçà de ce que proposaient Saint-Just et Robespierre quelques mois plus tôt, tant sur la propriété (Robespierre pense qu’elle n’est pas un droit naturel, inaliénable et sacré), que sur le pouvoir exécutif, le texte reprenant la position de la Gironde. C’est la loi du 4 décembre 1793 (14 frimaire an II), instituant le Gouvernement révolutionnaire, qui permet de « révolutionner le pouvoir exécutif »et d’engager une politique redistributive critique de la « propriété illimitée »,conforme au républicanisme de Saint-Just et de Robespierre. Là encore, cette loi est adoptée grâce à la mobilisation du mouvement populaire.
Saint-Just est fréquemment en charge des grands rapports du comité de Salut public, situés à des moments clés, ceux où il faut savoir convaincre et emporter l’adhésion d’une majorité. C’est cette capacité qui a impressionné ses contemporains. Ni Robespierre, ni Saint-Just ne sont verbeux et soporifiques. Les discours de Robespierre sont incisifs. Ils possèdent une rigueur et une clarté qui font de lui un orateur redouté. Saint-Just maîtrise l’art des formules qui savent en peu de mots résumer une pensée sans en figer le sens et frapper un auditoire. On continue à penser et à faire travailler les mots de Saint-Just longtemps après les avoir entendus. La lecture de ses textes, qui articulent des réflexions philosophiques, parfois elliptiques, et des considérations pratiques, n’est aujourd’hui pas aisée. Leur compréhension n’est pas toujours immédiate. Son écriture est volontiers aphoristique et ses formulations économes en mots doivent être dépliées. Il faut par moments reconstruire des articulations qui ont été absorbées dans une image destinée à synthétiser sa réflexion. « Tu n'es qu'une boîte à apophtegmes », lui aurait dit Collot d'Herbois, son collègue au comité de Salut public. Barère qui en était également membre, a moqué ses « axiomes » dans ses Mémoires. Collot et Barère n’appréciaient guère Saint-Just, pas plus que Sainte-Beuve qui l’a décrit comme un jeune homme « atroce et théâtral ». Les archives montrent que ces jugements, comme les clichés de l’orateur froid et compassé que décrit l’historiographie du XIXe siècle, sont à reconsidérer11. Le talent oratoire de Saint-Just se mesure aussi au front, loin de l’Assemblée, lorsqu’il s’adresse à la troupe. Il y a là encore un style républicain qui lui est propre, à la fois héroïque et laconique, dont il joue et qui a contribué de son vivant à la construction du mythe12.
Le républicanisme de Saint-Just s’inscrit dans la tradition républicaine démocratique. Contrairement à sa version aristocratique, elle ne limite pas le droit égal à la liberté et la possibilité d’exercer une citoyenneté à une minorité d’individus choisis pour leurs revenus et leur instruction. Elle se distingue également des républicanismes de l’antiquité grecque et romaine, car elle n’admet pas l’esclavage et considère donc que les tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits et doivent le demeurer. L’antiquité y est davantage un vaste réservoir d’exemples historiques qu’un modèle politique. La tradition républicaine démocratique relève de la culture politique des XVIIe et XVIIIe siècles, celle de la philosophie du droit naturel. Saint-Just raisonne donc, à sa manière, souvent éloignée des modèles livresques, à partir de ce cadre conceptuel et des catégories d’état de nature et d’état social qui le structurent. À l’époque moderne, ce que recouvrent ces catégories et les liens qu’elles entretiennent sont l’objet de vastes débats, marqués par de fortes divergences. Le fait de les mobiliser, d’évoquer les lois de la nature et les droits naturels, n’implique pas une unité des conceptions. Saint-Just prône une société d’égalité fondée sur la non-domination (je suis libre si personne ne me domine et que je ne domine personne), le respect du droit à l’existence et une citoyenneté active. Il ne raisonne pas à partir de l’homme en tant qu’individualité mais à partir de la nature humaine. Selon lui l’homme n’a jamais été isolé de ses semblables. Contre Rousseau, et avec Locke, il pense donc que les êtres humains sont naturellement sociables et que l’état de nature permet de définir les normes à partir desquelles il est possible de concevoir une société harmonieuse, en d’autres termes de concevoir une république. Robespierre le résume en ces termes : « L'homme est né pour le bonheur et pour la liberté, et partout il est esclave et malheureux ! La société a pour but la conservation de ses droits et la perfection de son être, et partout la société le dégrade et l'opprime ! Le temps est arrivé de le rappeler à ses véritables destinées » (10 mai 1793).
Les contemporains de Saint-Just connaissent sa conception de l’ordre social grâce à son discours sur la Constitution du 24 avril 1793. Il y synthétise et stabilise les réflexions que l’on trouve dans deux textes, restés à l’état de notes manuscrites qui ne sont pas connues de son vivant : De la nature, qu’il faudrait nommer Du droit social ou Principes du droit naturel13, et les Institutions républicaines. Saint-Just mobilise souvent la notion d’institution. Les institutions sont ce qui permet de constituer la société comme un tout, d’instituer une société qui ne résulte pas seulement de la juxtaposition des intérêts. La liberté n’y est pas un droit de l’individu — isolé de ses semblables — mais un rapport social. La liberté est en tant qu’elle est réciproque : je suis libre si l’autre l’est également. Les institutions permettent aux êtres humains de retrouver et de mettre en œuvre ce qui est naturellement présent dans la nature humaine, mais que des siècles de domination ont altéré. C’est le sens du terme de corruption qu’emploie souvent Saint-Just. Les institutions engendrent la vertu politique, c’est-à-dire « l’amour de l’égalité » dont Montesquieu dit qu’elle est le ressort de la république, comme l’honneur est celui de la monarchie. Elles fondent la république, entendue comme une société fraternelle, une res publica dans laquelle le bien commun qu’il faut collectivement protéger est constitué par une société d’êtres humains libres et égaux en droits. La république, telle que la conçoit Saint-Just, n’est donc pas principalement définie comme une forme de gouvernement opposée à la monarchie. Elle repose d’abord sur le principe selon lequel l’existence matérielle et politique de ceux qui la composent doit être garantie, et qu’ils en contrôlent l’effectivité. Cette effectivité du droit à l’existence, tant sur le plan matériel que politique, constitue la principale condition de la liberté. Pour Saint-Just et la Montagne, elle implique que les biens indispensables à la vie ne puissent dépendre du marché. Ils ne sont pas une affaire privée, mais un bien commun placé sous la surveillance du peuple souverain. La réalité de cette liberté suppose également de considérer le gouvernement comme la propriété du peuple souverain et les représentants comme ses commis. C’est la raison pour laquelle, rappelle Robespierre, « le peuple peut, quand il lui plaît, changer son gouvernement, et révoquer ses mandataires14». Cette idée de république est très éloignée de celle que nous connaissons15. Le républicanisme démocratique et social de la Montagne interroge notre « république » au sein de laquelle la souveraineté populaire et la décision politique sont largement confisquées par le pouvoir exécutif et les experts. Ce républicanisme questionne aussi les normes de nos sociétés fondées sur la propriété privée exclusive et le marché, une idéologie propriétaire qui non seulement est jugée compatible avec les principes républicains et la Déclaration des droits, mais dont nous avons pris l’habitude de considérer qu’elle serait l’expression même de ces principes. Le républicanisme de la Montagne, à condition de l’extraire du récit qui l’a immobilisé dans la « révolution bourgeoise », nous apprend que tel n’a pas toujours été le cas16.
1Jean-Pierre Faye, Dictionnaire politique portatif en cinq mots, Paris, Gallimard, 1982, p.149.
2Cesare Vetter, « « Système de terreur » et « système de la terreur » dans le lexique de la Révolution française »,Révolution française.net, octobre 2014. En ligne.
3Yannick Bosc, La terreur des droits de l’homme. Le républicanisme de Thomas Paine et le moment thermidorien, Paris, Kimé, 2016.
4Saint-Just, Rapport sur les personnes incarcérées, 8 ventôse an II, Œuvres complètes, Anne Kupiec et Miguel Abensour éd., Paris, Folio Gallimard, 2004, p. 667.
5Louise Ampilova-Tuil, Catherine Gosselin et Anne Quennedey, « La bibliothèque de Saint-Just : catalogue et essai d’interprétation critique »,Annales historiques de la Révolution française, n° 379, 2015, p. 203-222. En ligne.
6Maurice Dommanget, « Saint-Just et la question agraire (en rapport avec ses origines paternelles et la terre picarde) », Annales historiques de la Révolution française, n°183, 1966, p. 33-60. En ligne ; Bernard Vinot, Saint-Just, Paris, Fayard, 1985.
7Guy-Robert Ikni, « La république au village en l’an II »,Révolution et République,M. Vovelle (dir.),Paris, Kimé, 1994, p. 252-262, en ligne sur Révolution française.net, Décembre 2014.
8Jean-Pierre Gross,Égalitarisme jacobin et droits de l’homme, (2000), réed, Paris, Kimé, 2016.
9Marc Belissa et Yannick Bosc,Robespierre. La fabrication d’un mythe, Paris, Ellipses, 2013.
10Les députés « rappelés » sont démis de leurs fonctions et remplacés par leurs suppléants.
11Anne Quennedey,L’éloquence de Saint-Just à la Convention Nationale. Un sublime moderne, Paris, Honoré Champion, 2020.
12Jean-Pierre Gross, « Saint-Just en mission. La naissance d’un mythe »,Annales historiques de la Révolution française, n°191, 1969, p. 47 et s.
13Anne Quennedey, « Note philologique sur le manuscrit de Saint-Just faussement intitulé « de la nature » »,Annales historiques de la Révolution française, 351, janvier-mars 2008, p. 121-149.
14Robespierre, Projet de Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 avril 1793, art. 14.
15Jean-Fabien Spitz,La République ? Quelles valeurs ? Essai sur un nouvel intégrisme politique, Paris, Gallimard, 2022.
16Yannick Bosc et David Casassas,La Liberté contre le capitalisme. Le xviiiesiècle et les révolutions à venir, Paris, Éditions Critiques, 2024.